Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !é
Rester là si tu me quittes,été,
Et vivre si tu t’en vas ?
Quand la bise fut qui s’enfuit ?
A quoi bon vivre, étant l’ombre
De cet ange qui s’enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N’être plus que de la nuit ?
Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t’en ailles
Pour qu’il ne reste plus rien.
Tu m’entoures d’Auréoles ;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t’envoles
Pour que je m’envole aussi.
Victor Hugo